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COLLECTIONS D’ÉGYPTE.

de ses auteurs, le Rapport rédigé, au nom du Muséum, par Lacépède, Cuvier et Lamarck[1]. Tant qu’il s’agit des collections zoologiques et zootomiques de Geoffroy Saint-Hilaire, de l’énumération des nombreuses espèces nouvelles découvertes par lui, de la direction si éclairée de ses recherches, les auteurs conservent la gravité du ton officiel. Ils ne s’en départent même pas, lorsqu’ils déclarent que leur collègue, parcourant l’Égypte entière sous nos drapeaux victorieux, a dépassé toutes les espérances que l’on pouvait fonder sur son zèle. Mais, lorsqu’ils arrivent à la partie archéologique des collections de Geoffroy Saint-Hilaire, le ton change aussitôt : ils ne jugent plus ; ils s’abandonnent sans réserve à leurs impressions. « On ne peut maîtriser, s’écrient-ils, les élans de son imagination, lorsqu’on voit encore, conservé avec ses moindres os, ses moindres poils, et parfaitement reconnaissable, tel animal qui avait, il y a deux ou trois mille ans, dans Thèbes ou dans Memphis, des prêtres et des autels ! » Et plus loin : « Comme il sera intéressant de voir un jour rangés sur trois lignes, et ces animaux d’aujourd’hui, et ces autres déjà si anciens, et ceux, enfin, d’une origine incomparablement plus reculée, que récèlent des tombeaux mieux fermés, ces montagnes qu’éten-

  1. Ce Rapport est inséré en entier dans le premier volume des Annales du Muséum.