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CHAPITRE IX.

répétaient, avec de simples nuances dans quelques caractères sans importance, des types déjà connus par vingt, trente, soixante exemples, et davantage encore.

Ainsi, en peu d’années, l’idée, sur laquelle Geoffroy Saint-Hilaire a fondé la possibilité d’une classification tératologique, à la fois rationnelle et naturelle, s’est trouvée vérifiée au delà même de ses prévisions. Il avait dit : Les Monstres sont réductibles à un nombre déterminé de types génériques. Nous avons maintenant le droit d’ajouter : Ce nombre que l’on avait supposé infini, est, de fait, de très-peu supérieur au nombre des types déjà connus, et, dès à présent, la découverte d’un nouveau genre est beaucoup plus rare en tératologie que dans l’une quelconque des branches de la zoologie.

Geoffroy Saint-Hilaire n’aura donc pas eu uniquement le mérite de poser les principes de la classification, et d’en commencer l’établissement : ce qu’il a fait par lui-même, est une partie considérable, non-seulement de ce qui a été fait jusqu’à présent, mais de ce qui était à faire, et il restera toujours vrai de dire que l’édifice a été à demi construit par les mains mêmes qui en avaient jeté les fondements.

IV.

Après la classification des faits vient leur explication, la recherche de leurs rapports généraux, de