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CHAPITRE X.

II.

On a vu Geoffroy Saint-Hilaire, appelé à enseigner, dès 1793, lors de la réorganisation du Jardin des plantes, l’histoire naturelle des quatre classes supérieures, les deux inférieures étant échues à Lamarck. Une semblable division du travail fut réglée en 1798, au départ pour l’Égypte, entre les deux zoologistes de l’expédition : Savigny se chargeant des Insecta et des Vermes de Linné, Geoffroy Saint-Hilaire eut encore en partage les Vertébrés. Ainsi fut tracé par les circonstances le champ de ses études de zoologie spéciale ; et il lui parut assez vaste pour qu’il songeât bien plutôt à le défricher profondément qu’à en franchir les limites. Aussi n’est-il aucune classe de l’embranchement des Vertébrés, dont il n’ait enrichi l’histoire sous les points de vue les plus divers ; aucune dans laquelle il n’ait créé des genres nouveaux, déterminé des espèces nouvelles, découvert des faits remarquables d’organisation, fait de curieuses observations de mœurs.

Comment suivre l’auteur au milieu de travaux aussi variés ? Comment apprécier tous les progrès qu’ils ont accomplis dans la science ? Le nombre en est trop grand pour que nous puissions même les énumérer. Mais nous dirons du moins quels sont les plus importants, et quelles parties de la zoologie ils ont surtout enrichies.