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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/18

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§. 9.

Peu de temps après, elle éprouva au cœur des douleurs brûlantes, qui durèrent plusieurs années, et qui souvent la poussaient à se jeter par terre et à crier, lorsqu’elle était seule. Malgré ces cruelles souffrances, elle ne cessa de jouir d’une paix profonde et de consolations si grandes, qu’elle en était étonnée elle-même. Dans cet état, elle versait, à chaque instant, des larmes de joie et de reconnaissance envers le Sauveur. Son esprit était libre, son imagination tranquille et calme, et son âme se reposait avec confiance en Jésus. Aux douleurs qu’elle éprouvait au cœur, vint se joindre, pendant huit mois, une fièvre brûlante, qui l’obligea de garder le lit, à cause de son excessive faiblesse. Personne dans la maison ne s’occupait d’elle ; on la laissait souffrir, sans lui marquer aucun intérêt : mais le Seigneur la dédommageait, en lui donnant une patience, une [illisible]une joie spirituelle et une charité [illisible]croissante. Elle pouvait dire avec [illisible]Étant justifiés par la foi, nous avons