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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/19

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la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ ; nous restons fermes dans la grâce, et nous nous glorifions même dans nos afflictions. (Rom. V.)

Enfin l’ecclésiastique qui avait sa confiance, et qui en était si digne, obtint des maîtres de la bonne Armelle, qu’on lui permit de se rendre à la ville, chez une veuve respectable, pour s’y faire soigner. Il lui amena des médecins ; mais ils ne comprirent point sa maladie, et ils ne purent la soulager un peu, que par la saignée. L’un d’eux eut même, à son égard, des soupçons injurieux et tellement humiliants, qu’elle aurait pu en être irritée et bouleversée ; mais elle rendit grâces à Dieu, de cette occasion qu’il lui donnait, de souffrir injustement un opprobre ; et au lieu d’éprouver contre ce médecin du ressentiment, elle put lui pardonner de tout son cœur, et voir en lui un instrument de bénédiction pour son âme.

La maladie de la bonne Armelle se prolongea encore, et elle disait, en parlant de ses horribles souffrances : Je suis comme dans une fournaise, mais c’est dans une four-