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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/55

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d’une fidélité qui passait toutes les bornes ordinaires. Aussi, en toutes occasions, elle vantait cette vertu de la fidélité et la recommandait à tout le monde. Pendant six ou sept ans elle ne cessa de répéter : Soyons fidèles, soyons fidèles au bon Dieu. Car la fidélité nous unit à lui ; mais l’infidélité nous sépare de lui. Lorsqu’on lui demandait comment il faut servir Dieu, elle répondait toujours : Il n’y a point d’autre chemin à suivre en cela, que la fidélité, qui doit s’étendre à toutes les choses, grandes et petites, sans en excepter les plus insignifiantes. Or être fidèle, c’est, comme Dieu-lui-même me l’apprend, faire parfaitement bien tout ce que l’on fait, lors même qu’il s’agit des plus petites bagatelles. Cette fidélité unit l’âme à Dieu ; mais l’infidélité empêche et rend impossible cette union.

§. 36.

Souvent la bonne Armelle répétait, plus de cent fois dans la même conversation : Soyons fidèles à Dieu, soyons-lui fidèles ; car il arrive très-souvent que la grâce qui