Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/39

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AURORE SUR LES CIMES Nous montions vers le jour ; ses lévriers couplés, L’oeil vif, bandaient la laisse, et, par-dessus les blés, Pâles et lourds du poids de la moisson tardive, Un souffle forestier que la fraîcheur avive Nous enivra, soudain, des espoirs hasardeux De l’aube, qu’accueillait cette ardeur d’être deux A deviner le sort, l’haleine suspendue ; Un dernier cri d’orfraie angoissa l’étendue

Pas glissés, bruissements d’ailes qu’étire un nid, La rumeur du réveil sourdait à l’infini ; Et Septembre, là-bas, effilochant sa brume