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FAMILLE SIAMOISE

cas de non consentement des parents, les usages permettent aux amoureux de conclure, sans autre cérémonie, leur union, narguant l’autorité paternelle.

La morale birmane est, d’ailleurs, des plus accommodantes : elle admet parfaitement qu’un mari loue sa femme à des étrangers ou à des hôtes. Rien de ce qui peut profiter n’est méprisable.

Dans ce pays, la nomenclature familiale rappelle encore l’ancienne forme maternelle de la famille. C’est ainsi que le frère de la mère d’un Birman est appelé par lui tantôt « père », tantôt « oncle » ; la sœur de sa mère est sa « mère » ; son cousin, fils de son oncle, est son « frère ». La survivance du clan primitif se manifeste de la même façon : l’oncle, frère du père, est également appelé « père ».

Siamoises.

Les habitants du royaume de Siam sont les plus civilisés, mais non les plus purs des peuples de la race thaï. Ils comptent, en effet, parmi leurs ascendants, des Chinois, des Birmans et des Malais. Leur figure un peu large, mais moins plate que celle des Mongols, a l’aspect un peu chinois ; au moral, ils tiennent surtout de l’Hindou ; en résumé, ils méritent parfaitement leur nom d’Indo-Chinois.