Page:Vignon - Un drame en province - La Statue d Apollon.djvu/115

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« La marquise de Fayan est une sainte ! »

— Pourrais-je expier ?… demandait-elle au curé à chaque nouvelle péripétie.

— Priez et faites pénitence, répondait le prêtre.


XXIX

Quand elle vit la tragique tournure que prenaient les choses, elle voulut aller trouver le procureur impérial et lui tout avouer sous le sceau du secret :

— Il ne me trahira pas, dit-elle à l’abbé Dablin, et il ne pourra faire moins que d’abandonner la poursuite contre M. Lambert.

— Pas de fausse démarche ! s’écria-t-il. D’abord, ce n’est point le procureur impérial qui a ordonné l’arrestation du docteur, c’est le substitut, M. Deprat. Il porte de la passion en cette affaire, évidemment ; M. Mollot n’eût pas agi avec cette brutalité.

— Qu’importe ! un homme d’honneur garde le secret d’une femme, et M. Deprat comme M. Mollot…

— S’il ne s’agissait que d’obtenir du ministère