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Page:Vigny - Poèmes antiques et modernes, éd. Estève, 1914.djvu/241

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le trappiste

Son principe est en haut, en haut est son appui ;
Car tout vient du Seigneur, et tout retourne à lui.
Dieu seul est juste, enfants ; sans lui tout est mensonge,
Sans lui le mourant dit : « La vertu n’est qu’un songe. »
Nous allons le prier, et pour le Prince absent[1],
Et pour tous les martyrs dont coule encor le sang.
Je donne cette nuit à vos dernières larmes :
Demain, nous chercherons, à la pointe des armes,
Pour le Roi la couronne, et des tombeaux pour nous. »



Amen, dit l’assemblée en tombant à genoux.


En 1822, à Courbevoie[2].

Dans O3, le poème est suivi d’une longue notice intitulée : Documens sur les Trapistes d’Espagne, qui a disparu des éditions postérieures. On la trouvera à l’Appendice, p. 313.

  1. Var : 1-O3, P2, A, le prince
  2. Date : O1 (sur la couverture), 7 juillet 1822 O2, O3, la pièce n’est pas datée ; P2 (sur le faux-titre) : Ce poëme a déjà paru en 1822, au mois de juillet (a).

    a La première édition du « Trapiste » a paru au mois d’octobre 1822 (voir le Journal de la Librairie du 19 octobre 1822). La date du 7 juillet 1822, qu’elle porte sur sa couverture, est celle de l’événement historique sur lequel le récit est fondé. Quanta l’allégation des Poèmes de 1826 ; que le poème aurait paru au mois de juillet 1822, c’est évidemment de la part de Vigny une simple erreur de mémoire.