Page:Vigny - Stello ou Les diables bleus, 1832.djvu/242

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françaises de sensiblerie Riccobonienne, tirées des romans qui font sangloter les portières et dépérir toutes les brodeuses ? »

L’Indou sera embarrassé ; il ne verra ni pagodes de Brahma ni statues de Wichnou aux trois têtes, aux jambes croisées et aux sept bras ; il cherchera le Lingam, et ne le trouvera pas ; il cherchera le turban de Mahomet, et ne le trouvera pas ; il cherchera la Junon des morts, et ne la trouvera pas ; il cherchera la Croix, et ne la trouvera pas, ou, la démêlant avec peine à quelques détours d’allées, enfouie dans des bosquets et honteuse comme une violette, il comprendra bien que les Chrétiens font exception dans ce grand peuple ; il se grattera la tête en la balançant et jouera avec ses boucles d’oreilles en les faisant tourner rapidement comme un jongleur. Et, voyant des noces bourgeoises courir, en riant, dans les chemins sablés, et danser sous les fleurs et sur les fleurs des morts, remarquant l’urne qui domine les tombeaux, n’ayant vu que rarement : Priez pour lui, priez pour son âme, il vous répondra : « Très certainement ce peuple brûle ses morts et enferme leurs cendres dans ces urnes. Ce peuple croit qu’après