VIII
MŒURS ET PRINCIPAUX USAGES CORÉENS
a vie de famille. — Cette législation originale,
coréenne, très nettement distincte des enseignements
du Premier Livre de l’Enfant, n’a pas plus
résisté que l’importation chinoise à l’usure du temps
et à la pression lente des passions humaines qu’elle
comprimait.
Aujourd’hui, en apparence, le rôle de la femme cloîtrée et étroitement tutelée est nul. On ne la consulte ni ne l’écoute. Sauf dans les classes basse ou marchande, elle ne sort jamais, et une fois mariée, c’est-à-dire à partir de dix-huit ans, ne voit plus du ciel que le carré découpé par les toits de sa cour intérieure. Le mari vit à part, dans l’aile opposée à la porte d’entrée, où elle n’est jamais ni admise ni appelée. Elle reste avec ses femmes, à tisser, à surveiller la cuisine, et surtout à préparer le fameux vêtement blanc des Coréens. Pour le laver, elle le défait entièrement ; puis une fois sec, elle prend les pièces