Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/245

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de l’armée sous le commandement de quatre grands mandarins fixés à Séoul, et d’un instructeur en chef, M. le général Mac E. Dye, Américain, Mais elle n’a pu empêcher le ministre de la guerre d’aller visiter nos territoires récemment conquis et notre armée victorieuse. Elle n’a pu surtout retarder la mesure décisive que nous avons fait adopter pour fournir au Trésor coréen les ressources nécessaires aux réformes dont nous avons suggéré la nécessité et l’urgence.


« M. Souyematson, président du Conseil de Législation de Tokyo, gendre du comte Ito et membre de la Chambre des pairs, avec qui vous avez voyagé, m’a-t-il dit, en venant du Japon, a fait accepter à Sa Majesté coréenne un prêt de 3 millions de yen — (7 800 000 francs), — avec intérêts à 6 pour 100 et remboursement par annuités entre le 30 de ce mois et le 31 décembre 1899. Nous n’avons pu malheureusement le faire gager par les recettes des douanes maritimes coréennes.

— C’était difficile, lui dis-je. Elles gagent déjà un emprunt à 7 pour 100, de 10 400 000 francs, fait à la Chine.

— Oui ; mais nous avons maintenant les moyens de faire le bonheur de ce pauvre pays, notre allié, malgré lui et malgré les parasites qui le dévorent tout vivant.


« Et je ne crains guère un retour offensif de la Reine. Elle s’est mise bénévolement à notre entière discrétion, par haine contre le Taï-ouen-koun et le