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Page:Villey - Propriétés générales des fluides moteurs.djvu/32

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JEAN VILLEY.

provoquera la combustion du mélange (par exemple au moyen d’une étincelle) si la réaction ne modifie pas de façon sensible le nombre de molécules-grammes gazeuses présentes. Cette condition est pratiquement satisfaite grâce à la présence d’un grand excès d’azôte chimiquement inerte.

Dans ces conditions, si l’on ne se préoccupe que de l’état thermodynamique (p, p, T) du mélange, nous avons encore un système à deux variables, dont on peut représenter les évolutions par le dessin habituel à deux dimensions dans le plan (/>, p). Il est néanmoins évident que, pour comprendre ses évolutions, il est utile de tenir compte non seulement de l’énergie thermique (cinétique moléculaire), définie par T et qui se manifeste à nous par p, mais aussi de l’énergie chimique ’Il disponible dans chaque molécule-gramme de mélange [1], et qui est susceptible, en disparaissant par la réaction, de créer sur place de l’énergie thermique. Or, puisque la normale au plan pp est disponible, nous pouvons, en y portant une longueur égale à cette énergie chimique IL, réaliser une représentation géométrique dans l’espace à trois dimensions, qui la fera connaître en même temps qu’elle fait connaître l’état thermodynamique.

Dans chaque plan U= const. on a un réseau d’isothermes représentatif de la surface caractéristique du mélange correspondant ; mais tous ces réseaux sont identiques entre eux, et ont même projection sur le plan 0/>p. parallèlement à l’axe 0*11. Une courbe quelconque dessinée sur le plan (p, p.) ne représente plus une évolution unique bien déterminée, mais toutes les évolutions dont les représentations correctes dans l’espace (p, p, ’il) sont situées sur le cylindre de génératrices rectilignes parallèles à O^LL qui a pour trace cette courbe. Au cours de la réaction, le point représentatif se déplace sur un tel cylindre, depuis le plan = Ql0 jusqu’au plan CTL = o qui n’est autre que le plan (y ?, p) habituel.

  1. La notion de masse moléculaire s’étend sans difficulté, grâce à l’identité des surfaces caractéristiques moléculaires, à un mélange de gaz parfaits, par la relation de définition M = 9M, 4-(i —0)M2.