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PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.




CHAPITRE II

CARACTÉRISTIQUES CALORIMÉTRIQUES.


11. Insuffisance de la surface caractéristique mécanique. — Considérons un fluide normal dont nous connaissons la surface caractéristique mécanique ce qui en fait un système à deux variables dont les évolutions sont représentables sur le plan

Nous connaissons alors tous les états d’équilibre que peut prendre le fluide, et qui sont définis par tous les points de la surface caractéristique. Cela ne nous suffit pas toutefois pour connaître toutes les propriétés de ce fluide et pour comprendre les évolutions[1] que nous savons ainsi définir.

Pour faire, par exemple, le bilan des évolutions motrices partielles dans les moteurs thermiques, il faut savoir évaluer les variations de l’énergie interne. Or cette grandeur fondamentale n’est pas déterminée par la surface caractéristique mécanique. Dans une évolution réversible élémentaire définie par un petit déplacement MM’ sur cette surface, l’augmentation d’énergie interne est par définition


Le terme de est immédiatement évaluable sur la projection mais la surface caractéristique mécanique ne détermine pas la valeur de la quantité de chaleur qu’il a fallu fournir pour obtenir l’évolution MM’ : Il est clair, par exemple, que l’augmentation d’énergie interne d’un gaz ne comporte pas seulement l’augmentation d’énergie cinétique de translation, qui se manifeste par et par conséquent dépend de la surface caractéristique mécanique : elle comporte aussi des énergies cinétiques de rotation et de vibration des molécules, et des énergies potentielles internes ; le rapport de ces diverses variations d’énergie à la première dépend de la structure et des propriétés des molécules, et n’est nullement défini par la surface caractéristique.

De même, pour déterminer l’entropie, dont on sait le rôle si

  1. Constituées par des successions continues d’états d’équilibre.