Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/175

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gatoires, impossibilité d’écrire l’œuvre vraie et puissante, mépris final de tous et de vous-même ; vieillesse précoce et sans ressources ; agonie sans les yeux au ciel de vos « Confrères », grabat d’hôpital ou de garni pour l’ultime soupir — et, sauf la sépulture par souscription, la probable fosse commune de tous les Mozart du monde. — Puis, une statue, peut-être, en un square, où votre ombre de bronze, sempiternellement entourée de bonnes d’enfants, semblera bénir le larbinisme humain, dont les demi-sourires poursuivront votre mémoire et dont vous aurez été le dindon.

À ces âcres paroles, je sentis une lueur me passer dans les yeux.

— Diantre ! grommelai-je, mais… si l’Art puissant, voyant et viril, conduit à cette fin sombre, — et si la science pratique de la vie conduit… où vous êtes, — que choisir ?

Cette fois, Pied fit un haut-le-corps et son visage glacé s’anima comme d’une surprise.