ACTE TROISIEME Effie Est-ce aujourd’hui, mistress, que doit avoir lieu l’as- semblée d’Israël ? (Mistress Andrews, d’un geste, leur indique l’affiche, puis se retire à droite, et demeure immobile, regardant au loin)l Maud, automatique En effet, voici l’affiche. Le pasteur nous a dit, au prêche, que Déborah souleva, par ses excitations sacrées, le peuple de Dieu. Nous viendrons donc à l’assemblée, Effie ? Les hommes sont stimulés par notre présence : maint passage le prouve. Effie, de même Il est vrai. Certes, nous y serons, ainsi que nos sœurs spirituelles, Suky, Hughella, Jessy et les autres ; elles sont prévenues. — Mais regarde, Maud : voici la maison mysté- rieuse. Maud, lente, de même L’air semble impur autour d’elle ! C’est là qu’habite cette jeune personne étrangère qui reçoit, chaque jour, la visite de l’ingénieur militaire. Sir Stephen Ashwell. Effie, d’une voix claire et froide Si miss Ruth se conduit impudiquement, Dieu la juge. Pourquoi nous hâter de la condamner ? — N’est-ce point la fiancée de ce jeune homme ? Maud, avec la même atonie lente et glacée Qu’elle devienne son épouse ou qu’elle cesse de le rece- voir. Effie, très-gravement Enfin, elle ne cohabite pas avec lui ?
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