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courges.

Aucune variété de Lagenaria ne mûrit régulièrement sous le climat de Paris.

Usage. — Les fruits, pris dans leur jeunesse, sont mangés, dans quelques pays, de la même manière que la courge à la moelle. Il ne nous semble pas néanmoins qu’ils constituent un légume bien recommandable ; la plante doit surtout être considérée comme ornementale. La rapidité de sa croissance la rend précieuse pour garnir les treillages, les tonnelles, ou bien les pans de murs ou troncs d’arbres qu’on désire cacher promptement. Les feuilles et toutes les parties vertes de la plante répandent, quand elles sont froissées, une odeur forte et très désagréable. Les fleurs, au contraire, ont un parfum rappelant celui du jasmin.

Courge massue très longue.
réd. au douzième.
Courge massue.
réd. au quinzième.


COURGE MASSUE D’HERCULE.


Fruit très long, dépassant parfois un mètre de longueur, presque cylindrique, mais d’un diamètre à peu près moitié moindre dans la moitié voisine du point d’attache que dans l’autre partie ; quelquefois l’extrémité du fruit est assez fortement renflée. Toutes les races de cette plante sont, du

Courge siphon.
réd. au douzième.
reste, extrêmement variables et les formes aussi changeantes que le caprice des amateurs.


          COURGE SIPHON.


Le fruit de cette variété présente un renflement terminal sphérique ou un peu déprimé, d’une largeur de 0m,20 à 0m,30 sur une épaisseur moindre d’environ un tiers ; le reste du fruit est formé par un col long, mince et, dans sa portion la plus voisine du pédoncule, recourbé en demi-cercle.

Les fruits de la C. siphon ont besoin de reposer sur le sol ou sur un support pour se bien développer ; autrement le poids de la partie renflée briserait le col.