Indigène. — Vivace. — Plante aquatique, à tiges longues, s’enracinant facilement et émettant, dans l’eau elle-même, des racines blanches qui servent à sa nutrition ; feuilles composées, d’un vert foncé, à divisions arrondies,
Cresson de fontaine. réd. au tiers. |
Culture. — Le goût agréable et caractéristique du C. de fontaine, ainsi que ses propriétés hygiéniques bien connues, l’ont fait de tout temps rechercher comme condiment et comme légume. Sa prédilection pour les emplacements humides, et même submergés par des eaux courantes, en rend la culture assez malaisée ; aussi se contente-t-on, dans beaucoup d’endroits, de le récolter dans les ruisseaux, les fossés et les fontaines, où il croit naturellement. Dans les environs de quelques grandes villes on en a établi de véritables cultures, qui sont en général très profitables. On choisit pour cela une portion de prairie abondamment arrosée par des eaux vives et limpides, et l’on y creuse, l’une à côté de l’autre, un certain nombre de grandes fosses, larges de 5 à 6 mètres et séparées par des intervalles de 4 mètres environ. L’eau doit pouvoir s’écouler de l’une à l’autre ; on ménage pour cela une petite différence de niveau, afin que l’eau s’échappe de chaque fosse par l’extrémité opposée à celle par où elle y est entrée : l’eau ne sort ainsi de la cressonnière qu’après avoir longuement serpenté à travers toutes les fosses. Quand le sol du fond des fosses a été bien préparé, labouré et fumé, on y pique au plantoir des tiges de cresson prises parmi ce qu’on peut trouver de plus beau et de plus vigoureux. On submerge ensuite la cressonnière, et l’on ne commence à récolter que quand les plantes sont bien établies et ont pris de la vigueur.