Page:Vinson - Légendes bouddhistes et djaïnas, tome 1, 1900.djvu/19

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des signes accessoires ajoutés à ceux des consonnes. L’alphabet indien primitif se répandit dans toute la péninsule ; mais les premiers monuments écrits du sud remontent seulement au troisième siècle après J.-C. Cette écriture se divisa en deux formes secondaires,l’une arrondie d’où dérivent les alphabets canara et télinga, l'autre carrée d’où procèdent les alphabets malayâla et grantha (qui sert à écrire le sanskrit dans le pays tamoul). Le tamoul a un alphabet particulier, qui vient directement des vieilles écritures et où les formes rondes et carrées sont mélangées ; il présente cet intérêt qu’il est très simple comparativement aux autres et qu’il n’a qu’un même signe pour marquer les consonnes douces et fortes du même ordre, k et g, p et b, par exemple. L’alphabet tamoul n’a pas d’aspirées. Les textes tamouls les plus authentiquement anciens que l’on connaisse sont du VIIIe et du IXe siècles de notre ère. Ce sont des privilèges accordés à des juifs et à des chrétiens nestoriens, les autorisant à s’établir sur la côte malabar. Ces documents sont gravés sur des lames de cuivre ayant la forme de rectangles à peu près