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indépendamment de la porte qui s’ouvre sur la cour. Deux étages étaient voûtés, trois autres supérieurs fermés par des planchers. Une ceinture de corbeaux, comme ceux du donjon de Coucy, recevait des hours à double étage ; une porte s’ouvrait aussi sur le chemin de ronde de la courtine C. Cette entrée passait à travers la cage d’un escalier à vis qui, inscrit dans une tourelle cylindrique, partait du niveau de ce chemin de ronde pour arriver à tous les étages supérieurs. Du rez-de-chaussée on montait au premier étage par un degré pris dans l’épaisseur du mur du côté intérieur. En D, il existait un bâtiment d’habitation assez vaste, dont on aperçoit aujourd’hui seulement les fondations. On sait quel rôle important joua le château de Montlhéry pendant le moyen âge.

Cette valeur tenait plus encore à sa position stratégique qu’à la puissance de ses ouvrages ; et la grosse tour B du donjon était bien plus un point d’observation qu’une défense. Il est évident que pour la garnison de Montlhéry, l’essentiel était d’être prévenue à temps, car alors il devenait impossible à des assaillants d’aborder la motte élevée sur laquelle s’étageaient les défenses ; quelques hommes suffisaient à déjouer un coup de main.