« Se m’i assallent serjaul et esquier,
« Esproverai se m’i arés mestier.
« Dreche l’amont, sus un perou le fiert,
« Ne le vit fraindre, esgriner ne ploier ;
« Mais du peron fist trenchier un quartier.
« — Brans, dist li dus, si m’ait saint Richier,
« Or ne quid mie qu’il ait millor sous ciel.
« II l’a ben terse[1], el fuerre l’embatié[2]. »
Le pommeau de l’épée renfermait ordinairement des reliques ; aussi jurait-on sur le pommeau et non sur la croix formée par les quillons, ainsi que quelques personnes l’ont supposé :
Gaydon possède l’épée d’Olivier, Hauteclère ; et quand il a vaincu Thiébault :
« S’espée dresee contremont demanois,
« De toutes pars vit les coutiaus adrois :
« — Hé ! bonne espée, quel coutel ai en toi !
« Bien soit de l’arme cui tu fus devant moi,
« C’est d’Olivier, le chevalier cortois ![5] »
Des inscriptions étaient damasquinées en or ou en argent, soit sur la lame, soit sur la garde :
« .I. Sarrasins cuida Huon gaber ;
« A son escrin est maintenant alés,
« Si en a trait fors .1. branc d’achier Ictré,
« Vint à Huon, et se li a donné :
« — Vasal, dist il, cestui me porterés ;
« Je l’ai maint jor en mon escrin gardé.
« Hues le prent, du fuerre l’a gelé[6],