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[ ÉPÉE ]
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« D’un espée à .II. mains se combatoit toudis[1]. »

« A l’entrez à la porte fu à baillez tout drois,
« De l’espée à .II. mains feroit les cos si rois
« Qu’il n’ateignoit nul homme qu’il ne soit mort tout frois[2]. »


En 1300, les Français se servaient d’épées relativement courtes, ainsi que le constate Guillaume Guiart :

« Les roides lances esmiées
« Et par pièces à terre mises,
« Espées viennent aus servises
« Qui sont de diverse semblance ;
« Mès François qui d’accoustumance
« Les ont courtes, assez légieres,
« Gietent aus Flamens vers les chieres,
« Et frapent maintes fois sur teles,
Ou l’en les met jusqu’aus cerveles[3]. »

Froissart rapporte qu’au combat des trente Bretons contre trente

  1. Vers 895.
  2. Vers 982 et suiv.
  3. Branche des royaux lignages, vers 6284 et suiv. (1300).