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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/71

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ressouvenances




Devant l’autel brisé de mes rêves défunts
Je répandrai l’encens, la myrrhe et le cinname,
Pour que les espoirs morts qui gisent dans mon âme
Renaissent un instant sous leurs subtils parfums.

Extatiques parfums aux âmes pénétrantes,
Je suivrai dans son vol votre nuage bleu,
Mon enfance étonnée à qui j’ai dit adieu
Y mettra les reflets de ses heures clémentes

Et les reflets pâlis de ses heures en pleurs.
Où je bus la douceur de la mélancolie…
Agitant les grelots d’argent de sa folie,
L’Illusion, alors, de pétales de fleurs