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REGRETS
Oh ! qu’elle est là-bas !
Jules Laforgue.
Tu vis comme autrefois, ô tourment de ma chair,
Au bord de ma mémoire, et ton visage clair
Effleure encor ma lèvre au cristal des fontaines !
Ton geste familier m’apparaît à travers
L’embrun de mon exil d’enfant, où tu conquiers
Le méplat incertain des aurores lointaines.
Mais l’automne a mûri les raisins du verger,
Tu ne reviendras plus, ô Psyché, vendanger
La grappe fraternelle où mordaient nos deux bouches.
Le faune du bassin garde son air moqueur,
Et j’écoute parfois son rire dans mon cœur ;
Mais l’orage a cassé le fifre qu’il embouche.