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Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/134

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Tu m’as cherché longtemps près des magnolias
Fleuris de blanc, où certain soir tu délias
La gerbe d’or de tes cheveux sur mes épaules.

Mais ton âme est tout autre et mon rêve a changé,
Tu ne comprendras plus mes larmes d’affligé ;
Je n’irai plus te voir baigner le long des saules.

Hélas, les jours ont fait notre esprit impuissant
A renouer les fils de cet amour naissant
Que le destin tissait d’après nos espérances.

Et nous voici réduits à regarder neiger
Nos flocons de bonheur semés dans l’air léger,
Selon la floraison des frêles remembrances…