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RONDEAUX SÉRIEUX
À Maurice Foucault.
I
Dans les roseaux souillés des marais pestilents,
Et des stagnations des limons ruisselants,
De frêles mouches d’or aux têtes de topaze,
Au corselet d’opale, aux élytres de gaze,
Réverbèrent les dards des rayons virulents.
En haut toute la foi des ciels étincelants !
En bas tous les péchés des chancres purulents !
Mais l’insecte bourdonne au-dessus de la vase,
Dans les roseaux.
Virevoltes de l’âme entre deux stimulants !
L’un d’argile glaiseux, l’autre d’azurs brûlants,
Dont la double action neutralise l’extase ;
Et sans pouvoir fixer le soleil qui l’embrase,
L’esprit plane très bas, sans joie et sans élans,
Dans les roseaux.