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II
Ces longs soupirs devinés des forêts,
Chromatisent sur des modes abstraits,
L’espoir inespéré de voir renaître,
Sous l’ombre du bois mort qui s’enchevêtre,
D’anciens guerriers germains aux durs jarrets.
Ils coulent la plainte de leurs regrets,
Dans les sillons délaissés des guérets,
Et soupirent après un vieil ancêtre,
Ces longs soupirs.
Mais les gardes logés dans les retraits,
Sachant le symbole, restent discrets,
De peur d’ouïr quelque géant peut-être,
Frapper terrible au bas de leur fenêtre,
Et n’osent pas trahir dans leurs secrets,
Ces longs soupirs.