Oui, un canon. Mais c’était une plaisanterie, n’est-ce pas ?
Non, monsieur, c’est une infirmité.
Quelle confusion ! quelle honte !
Ma chère amie, ma chère Ida, que se passe-t-il ? Qu’as-tu ? Es-tu malheureuse ? Que puis-je comprendre. Je ne te connais pas. Nous nous sommes quittées si petites.
Je ne puis pas, je ne puis pas.
Pardon, pardon, excusez-moi. C’est atroce, je ne puis pas me retenir. C’est une maladie terrible. Comment vous expliquer ? Une émotion violente, il n’en faut pas plus à certaines heures. Savais-je que je te rencontrerais, et je ne puis rien contre ce besoin immonde. Il est plus fort que tout. Au contraire, il suffit que je veuille, que je fasse un effort pour qu’il me surprenne et se manifeste de plus belle.
Je me tuerai, si cela continue, je me tuerai.
Quelle histoire !
Riez ! riez ! je le sais bien, allez, on ne peut pas s’empêcher d’en rire. Je ne vous en veux pas. Riez donc ! Il n’y aura après ni gêne de votre côté, ni gêne du mien. Cela nous calmera tous. J’ai l’habitude. Il n’y a qu’un remède, c’est le rire.
(Ils rient de toutes leurs forces pendant qu’elle pète toujours, la tête dans ses