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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/231

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UNE FEMME M’APPARUT…

ainsi qu’un pressentiment, par la fenêtre ouverte… »

Tout à coup, je respirai un étrange parfum, plus véhément et plus subtil que le parfum des fleurs, qui s’exhalait du jardin et montait irrésistiblement vers moi. Je tressaillis, comme devant un péril indéterminé.

« Je te révélerai, dès maintenant, puisqu’il le faut, ce que je t’ai caché jusqu’ici, craignant pour la santé de ton âme encore malade. Les fiançailles de Vally avec le Prostitué sont rompues définitivement. Le Prostitué s’est enfin vendu à une dot encore plus tentante que celle de Vally… »

Éva s’arrêta, les paupières divinement songeuses, avant de murmurer très lentement :

« Vally est revenue. »

Elle attendit. Je compris l’immense signification de ces quelques mots très simples. Vally s’était lassée de la comédie infâme. Elle était redevenue elle-même, la Prêtresse des Autels Délaissés, celle devant qui mon âme s’était agenouillée autrefois. L’infamie de cet homme ne