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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/111

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La désolation de son attitude était si poignante que je n’osai tout d’abord m’approcher d’elle. Enfin, je m’enhardis et murmurai :

« Doriane… »

Elle ne m’entendit point. Et je dus répéter, plus haut :

« Doriane… »

Elle écarta la funèbre chevelure qui ruisselait le long de ses joues blêmes, et prononça, du ton de celles qui ont vu mourir un être cher :

« Je n’espère plus.

— Avez-vous donc perdu pour toujours votre force et votre volonté, Doriane ? » questionnai-je, la voix tremblante.

« J’ai tout perdu. Jamais Lorély ne m’aimera. »

Je m’attardai encore auprès de cette souffrance.

« Qu’allez-vous faire, amie ? »

Elle me répondit, sous la funèbre chevelure :