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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/238

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— Si tu t’inclines vers moi, Lorély, c’est que je t’échappe comme à un danger. Je t’ai trop aimée pour ne pas te craindre éternellement. J’avais perdu l’espoir et la confiance depuis… depuis toi !… Mais une salvatrice est venue vers moi…

— Tu t’acharnes à ne voir que les choses laides et tristes de notre passé… Souviens-toi des lys ! »

… Le ciel était pareil à un merveilleux plafond de cèdre, de nacre et d’ivoire, et les arbres se dressaient, sveltes et blancs ainsi que des colonnes mauresques. La nuit semblait un palais de Boabdil, recueilli dans le rêve de l’autrefois.

« Je me souviens, Lorély. »

Elle s’arrêta et dit :

« L’amour est un calvaire où fleuriraient des roses. »

Un serpent mort gisait à nos pieds… Oblique,