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véritablement… Peut-être est-ce toi que j’aimerai… »
Elle m’éblouit d’un sourire…
Le printemps entourait Lorély, ainsi qu’un décor. Jamais je ne la vis plus radieuse. Elle allait, souple chimériquement, et l’on eût dit qu’elle marchait vers l’avenir.
« Demain, » reprit-elle, « ah ! demain !… J’aimerai… »
À l’orée du petit bois, serpentait une rivière paresseuse. Nous longeâmes le chemin qui menait vers cette rivière.
Sur les bords, où frissonnaient les roseaux, Lorély s’arrêta.
« Viens nous pencher vers l’eau, » dit-elle.
Elle s’agenouilla, se mira. J’atteignis des nénuphars, qu’elle mêla en riant à ses cheveux dénoués.
« Tu es plus belle que l’Undine, » soupirai-je.