Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/58

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pleine d’angoisse. La lumière inquiète vacillait, à l’horizon.

« Rien n’est assuré, » dit Ione, d’une voix qui se brisait. « Vois, l’univers est aussi incertain que nos âmes. »

Autour de nous, le crépuscule s’attristait, pareil au doute…

« Nos pauvres âmes… » soupira Ione.

Un cri m’échappa.

« Ione… Ione…

— Viens, » commanda mon amie. « Nous nous reposerons dans la chapelle, puisque c’est l’heure des prières silencieuses. »

Elle se hâta, ainsi qu’une malade se hâte vers une fontaine de miraculeuses guérisons. Je la suivis jusqu’au seuil de la chapelle dont la porte était entre-bâillée.

Au fond de l’ombre, s’élevait une Vierge aux mains jointes. Sa couronne d’étoiles jetait des lueurs et ses pieds se posaient sur la lune soumise.