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aube.

guerre, il embarqua pour des croisières lointaines, aux Antilles, dans le Pacifique ; et, de nouveau, la protection de l’amiral lui ménagea une situation exceptionnelle à Paris ; ancien camarade du Maréchal, M. de Kermaheuc fit agréer son neveu dans la maison militaire du Président.

Ces temps lointains ne vous représentent, j’en suis sûr, que de fastidieuses querelles politiques, la morne défaite d’un personnel usé sur les positions prises d’assaut par de nouvelles couches sociales. Ainsi se construit d’abord la carcasse de l’histoire, pour les générations qui enterrent leurs devancières ; de la période révolue, elles ne voient qu’un squelette maussade sur une planche de manuel ; jusqu’au jour où les mémoires intimes viennent égayer et compléter une physionomie qui se ranime dans le passé. Éclairée en dessous par ces dépositions, la présidence du Maréchal apparaîtra comme la dernière alliance de la vie élégante et de la vie des grandes affaires dans notre pays ; comme un dernier sourire officiel de la société polie avant le panmuflisme, ainsi que vous dites aujourd’hui. Temps charmant, plein d’illusions heureuses pour ceux qui allaient mourir. Le