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NOTICE SUR LA VIE ET LES ÉCRITS

tes, plus directes ; et bientôt s’établirait un nivellement de connaissances, qui amènerait insensiblement un rapprochement de mœurs, d’usages et d’opinions.

Volney nous dit lui-même que le but qu’il s’est proposé en publiant son premier ouvrage intitulé Simplification des langues orientales, fut de faire un premier pas fondamental qui pût en faciliter l’étude ; mais ce premier pas parut d’une telle importance à la Société asiatique séante à Calcutta, qu’elle s’empressa de compter Volney au nombre de ses membres. Cet hommage flatteur de la seule société savante qui pût juger du mérite de son ouvrage, encouragea Volney à donner plus d’étendue au premier plan qu’il s’était tracé ; et il osa entreprendre de résoudre un problème réputé jusqu’à présent insoluble, celui d’un alphabet universel, au moyen duquel on pût écrire facilement toutes les langues.

En 1803, le gouvernement français fit entreprendre le grand et magnifique ouvrage de la Description de l’Égypte ; on devait y joindre une carte géographique sur laquelle on voulait tracer la double nomenclature arabe et française : au premier coup d’œil la chose fut jugée impraticable à cause de la différence des prononciations. Volney fut invité à faire l’application de son système ; mais il n’y consentit qu’à condition qu’il serait préalablement examiné par un comité de