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Page:Volney - Œuvres choisies, Lebigre, 1836.djvu/83

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CHAPITRE III.

berie, l’injuste dans sa rapacité ; le soleil changera son cours avant que la sottise prévale sur la sagesse et le savoir, et que l’aveuglement l’emporte sur la prudence, dans l’art délicat et profond de procurer à l’homme ses vraies jouissances, et d’asseoir sur des bases solides sa félicité. »


CHAPITRE IV.



L’Exposition.

Ainsi parla le Fantôme. Interdit de ce discours, et le cœur agité de diverses pensées, je demeurai long-temps en silence. Enfin, m’enhardissant à prendre la parole, je lui dis : « Ô Génie des tombeaux et des ruines ! ta présence et ta sévérité ont jeté mes sens dans le trouble ; mais la justesse de ton discours rend la confiance à mon ame. Pardonne à mon ignorance. Hélas ! si l’homme est aveugle, ce qui fait son tourment fera-t-il encore son crime ? J’ai pu méconnaître la voix de la raison ; mais je ne l’ai point rejetée après l’avoir connue. Ah ! si tu lis dans mon cœur, tu sais combien il désire la vérité, tu sais qu’il la recherche avec passion… Et n’est-ce pas à sa poursuite que tu me vois en ces lieux écartés ? Hélas ! j’ai par-