métropoles. Et les peuples, devenus riches, appliquèrent le superflu de leurs moyens à des travaux d’utilité commune et publique ; et ce fut là, dans chaque état, l’époque de ces ouvrages dont la magnificence étonne l’esprit ; de ces puits de Tyr, de ces digues de l’Euphrate, de ces
conduits souterrains de la Médie, de ces
forteresses du désert, de ces aqueducs de Palmyre,
de ces temples, de ces portiques… et ces travaux
purent être immenses sans accabler les nations,
parce qu’ils furent le produit d’un concours égal et
commun des forces d’individus passionnés et libres.
Ainsi, les anciens états prospérèrent, parce
que les institutions sociales y furent conformes
aux véritables lois de la nature, et parce que
les hommes y jouissant de la liberté et de la
sureté de leurs personnes et de leurs
propriétés, purent déployer toute l’étendue de
leurs facultés, toute l’energie de l’amour de
soi-même.