Scène III
Ne partira point, et j’y suis résolu.
Le sang m’unit à vous, et c’est une vertu
D’aider dans leurs desseins des parents qu’on révère.
La nièce est mon vrai fait, quoiqu’un peu froide et fière ;
La tante fera ton affaire.
Que me conseilles— tu ?
D’être aimable, de plaire.
Fais-moi plaire.
Il y faut mille foins complaisants,
Les plus profonds respects, des fêtes et du temps.
J’ai très peu de respect, le temps est long ; les fêtes
Coûtent beaucoup ? et ne font jamais prêtes ;
C’est de l’argent perdu.
L’argent fut inventé Pour payer,
si l’on peut, l’agréable et l’utile.
Eh jamais le plaisir fut-il trop acheté ?
Comment t’y prendras— tu ?
La chose est très facile.
Laissez— moi partager les frais.
Il vient de venir ici près
Quelques comédiens de France,
Des Troubadours experts dans la haute science,
Dans le premier des arts, le grand art du plaisir :
Ils ne font pas dignes, peut — être,