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478 POESIl-S MÈLKES.

Un sentiment est cent fois au-dessus Et de l'esprit et de la beauté même.

��2i. — A MONSIEUR LE DUC DE RICHELIEU \

SUR SA RÉCEPTION A L'ACADÉMIE.

(Décembre 1720.)

Vous que l'on envie et qu'on aime,

Entrez dans la savante cour ;

L'on vous prend pour Appollon même

Sous la figure de l'Amour.

Déjà vers vous l'Académie

A député l'abbé Gédoyn,

Directeur de la compagnie,

Pour avoir en son nom le soin

De votre seigneurie.

Heureux ceux qu'en pareil besoin On traite avec cérémonie!

��23. — A LA 3IARQUISE DE RUPELMONDE^

Quand Apollon, avec le dieu de l'onde, Vint autrefois habiter ces bas lieux. L'un sut si bien cacher sa tresse blonde. L'autre ses traits, qu'on méconnut les dieux ; Mais c'est en vain qu'abandonnant les cieux, Vénus comme eux veut se cacher au monde : On la connaît au pouvoir de ses yeux, Dès que l'on voit paraître Rupelmonde.

��1. Le duc (depuis maréchal) de Richelieu fut reçu le 12 dcccmhrc 1720 à l'Académie française, où il prononça un potit discours assez bon pour faire croire que Voltaire, qui daigna quelquefois être son faiseur dans des circonstances à peu près pareilles, en est Tautcur. Ces onze vers sont attribués à Voltaire, par Cidc- ville, bien instruit de tout ce que composait son ami. (Cl.)

2. Cette pièce est aussi imprimée parmi les poésies de Ferrind. (B.) — Sur la marquise de Rupclmondc, voyez tome IX, page 357, note 1.

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