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POKSIES MÊLÉES. 489

Que fcricz-YOïis sans ma parure? Un teint flétri par vous s'cnibeliit par mon fard; C'est moi qui d'une prude arrange la sagesse; Dos coquettes beautés je conduis la finesse,

Et mène sous mon étendard

Et les beaux esprits et les belles; J'ai seul dicté sans vous les vers de Fontenelles,

Et les fables du sieur Hoiidard. » Ainsi, belle d'Ussé, l'art se croyait le maître. Et le monde i\ son cbar paraissait s'attacher;

Mais la Nature vous fit naître,

Et l'Art confus s'alla cacher.

��48. — CHANSON 1

POm MADEAIOISEI.LE GALSSIN, LE JOUH DE SA FÊTE, 25 AOUT 1731.

Le plus puissant de tous les dieux, Le plus aimable, le plus sage, Louison, c'est l'Amour dans vos yeux. De tous les dieux le moins volage, Le plus tendre et le moins trompeur, Louison, c'est l'Amour dans mon cœur.

��49. — PORTRAIT DE M. DE LA PAYE'.

Il a réuni le mérite

Et d'Horace et de Pollion,

Tantôt protégeant Apollon,

Et tantôt chantant à sa suite.

Il reçut deux présents des dieux.

Les plus charmants qu'ils puissent faire :

L'un était le talent de plaire;

L'autre, le secret d'être heureux.

��1. C'est Grimm qui raitporte cette chanson dans sa Correspondance (l" juin 1756). La première édition des OEuvres de Voltaire où elle ait ctc admise est celle «n quatre-vingt-quinze volumes.

2. 11 était mort le 11 juillet 1731.

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