Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/500

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

490 POÉSIES MÊLÉES.

50. — ÉPIGRAMME

SUR L'ABBK TERRASSON.

(1731)

On dit que l'ablié Tcrrasson, De Law et de Lamotte apôtre,

Va du b ù l'Hélicon,

N'étant fait pour l'un ni pour l'autro. Pour avoir un léger prurit, Il se fait chatouiller la fesse. Manon le fouette, il la caresse ; Mais il b.... comme il écrit. Un jour, dans la cérémonie, On l'étrillait, il frétillait;

Notre p se travaillait

Dessus sa fesse racornie. Entre monsieur l'abbé Dubos, Qui, voyant fesser son confrère. Dit tout haut, approuvant l'affaire : (( Frappez fort, il a fait Sètho.'i\ »

��31. — RÉPONSE A M. DE F0R3I0NT.

On m'a conté (l'on m'a menti peut-être) Qu'Apelle un jour vint entre cinq et six Gonfabuler chez son ami Zeuxis - ; Mais, ne trouvant personne en son taudis. Fit, sans billet, sa visite connaître : Sur un tableau par Zeuxis commencé Ln simple trait fut hardiment tracé. Zeuxis revint; puis, en voyant paraître Ce trait léger, et pourtant achevé. Il reconnut son maître et son modèle.

��1. Voltaire n'avait pas encore lu lo Séthos de l'ahbc Tcrrasson le 8 septembre 1731. Plus tard, il reconnut qu'il y a de beaux morceaux dans cet ouvrage. Voyez dans le catalogue des écrivains du Siècle de Louis XIV. ( B.)

2. C'était Protogènes; il demeurait alors dans un taudis de Rhodes. (Cl.)

�� �