Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/524

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514 l'OÉSlES .^II'LKES.

Venise et lui semblent faits pour les dieux ; Mais le dernier sera plus cher au monde.

Qii'admiroiis-nous dans ce dieu merveilleux Qui, dans sa course éternelle et féconde, Embrasse tout, et traverse à nos yeux Des vastes airs la campagne profonde?

L'invoquons-nous pour avoir sur les mers Bàli ces murs que la cendre a couverts, Cet Ilion caché dans la poussière?

Ainsi que vous il est le dieu des vers, Ainsi que vous il répand la lumière : Voilà l'objet des vœux de Tunivers,

��407. — IMPROMPTU A MONSIEUR THIERIOT ',

QUI s'Était fait peindre, la henriade a la mais.

(1736) (n^s)

Si je voyais ce monument,

Je dirais, rempli d'allégresse :

« Messieurs, c'est mon plus cher enfant

Que mon meilleur ami caresse. »

108. — A MONSIEUR DE LA BRUÈRE,

SLR A)N OPÉRA INTITULÉ LES VOYAGES DE L'aMOUR.

(1736)

L'Amour t'a prêté son flambeau ; Quinault, son ministre fidèle, T'a laissé son plus doux pinceau : Tu vas jouir d'un sort si beau

1. Ce quatrain dut être compose vers le commencement davril 1736, peu de temps avant un voj'age fait, par Voltaire, de Cirey à Paris. L'auteur dit, dans une de SCS lettres d'avril 1736, à Berger: « Mon ami Thicriot s'est fait peindre avec la Henriade à la main. »

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