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POÉSIES MÊLÉES. 515

Sans jamais trouver de cruelle, Et sans redouter un Boileau,

��109. — A MONSIEUR BERNARD,

AUTEUR DE L'aRT D'aIMEH.

LES TROIS BERNARDS.

En ce pays trois Dernards sont connus : L'un est ce saint, ambitieux reclus, Prêcheur adroit, fabricateur d'oracles ; L'autre Bernard est celui de Plutus, Bien plus grand saint, faisant plus de miracles; Et le troisième est l'enfant de Pliébus, Gentil Bernard, dont la muse féconde Doit faire encor les délices du monde Quand des deux saints l'on ne parlera plus.

��110. — SIXAIN.

De ces trois Bernards que l'on vante. Le premier n'a rien qui me tente : Il dînait mal, et souvent tard ; Mais mon plaisir serait extrême De dîner chez l'autre Bernard, Si j'y rencontrais le troisième.

Ml. — INVITATION AU MÊME.

��Au nom du Pinde et de Cytlière, Gentil Bernard, sois averti Que l'art d'aimer doit samedi Venir souper chez l'art de plaire

��1. M"'« la marquise du Châtclet. On sait que Bernard a fait un poiîme de VArt d'aimer. (K.) — Une copie manuscrite nomme M'"* de Luxembourg, au lieu de M-^* duChûtelct. (B.)

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