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536 POÉSIES MÊLÉES.

Ou toutes les vertus auront lieu de se plaindic;

Et je dois être à vos genoux, Puisque j'ai des vertus et des grâces à peindre.

��157. — A 3IADAME LA MARQUISE DU CIIATELET ',

LE JOUR qu'elle A JOVÉ A SCEAUX LE RÔLE' D'iSSÉ.

(1747)

Être Phébus aujourd'hui je désire, Non pour régner sur la prose et les vers, Car à du Maine il remet cet empire; Non pour courir autour de l'univers. Car vivre à Sceaux est le but où j'aspire; Non pour tirer des accords de sa lyre, De plus doux chants font retentir ces lieux : Mais seulement pour voir et pour entendre La belle Issé qui pour lui fut si tendre, Et qui le fit le plus heureux des dieux.

158. — A LA MÊME.

PARODIE DE LA SAr.Ar.ANDF. D'ISSÉ.

(17 17)

Charmante Tssé, vous nous faites entendre Dans ces beaux lieux les sons les plus flatteurs ; Ils vont droit à nos cœurs :

��1. Un anonyme, par une lettre insérée dans le Journal encyclopédique du T mars 1770, tout en reconnaissant xMarot pour auteur premier de ce madrigal, croit en avoir vu l'idée dans une pièce de Giolito. 11 pense que Ferrand, h qui l'on doit une imitation de la pièce de Marot, ne donna la sienne que comme boiits- rimés. 11 en rapporte deux imitations ou parodies, et ajoute que Voltaire, très- jeune lorsqu'il fit ce madrigal, avait pu aussi s'amuser à remplir cette espèce de bouts-rimés. Dans cette supposition, non-seulement les vers ne seraient point de 1747, mais ils n'auraient pas été faits pour M"'^ du Châtelet; car Voltaire avait environ quarante ans quand il se lia avec M""3 du Châtelet.

La pièce de Ferrand, que l'on comprend, je ne sais pourquoi, dans les Œuvres de J.-B. Rousseau, tout on disant qu'elle n'est pas de ce dernier, est rapportée dans la Connaissance des beautés et des défauts de la poésie et de l'éloquence dans la langue française. (B.)

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