Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome28.djvu/482

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

472 DISCOURS D'ANNE DUBOURG.

taientde la basse Allemagne les inventeurs de ce grand art? Vous prîtes ces hommes admirables pour des sorciers; vous commen- çâtes leur procès criminel : leurs ouvrages furent perdus, et le roi, pour sauver l'honneur de la France, fut obligé d'arrêter vos pro- cédures et de leur payer leurs livres. Vous êtes depuis long- temps enfoncés dans la fange de notre antique barbarie. Il est triste d'être ignorants, mais il est affreux d'être lâches et cor- rompus.

« Ma vie est peu de chose, et je vous l'abandonne : votre arrêt est digne du temps où nous sommes. Je prévois des temps où vous serez encore plus coupables, et je meurs avec la consolation de n'être pas témoin de ces temps infortunés. »

��FIN DU DISCOURS D ANNE DUBOURG.

�� �