ACTE II, soi’ NE IV. 479
Oui, j’aime avec fureur : une telle alliance Sciublail jxtur mou bonheur attendre ta présence ; Oui, mes ressentiments, mes droits, mes alliés, Gloire, amis, ennemis, je mets tout ù ses pieds.
(A sa suite.)
Allez, et dites-lui que deux malheureux frères, Jetés par le destin dans des partis contraires, Pour marcher désormais sous le même étendard, De ses yeux souverains n’attendent (jii’iin regard.
(A Nemours )
Ne blâme point l’amour où ton frère est en proie : Pour me justifier, il suflit qu’on la voie. N E.MO uns.
(A part. ) (Au duc.)
r.ruel !… Elle vous aime !
LE DLG.
Elle le doit du moins, il n’était ([u’un obstacle au succès de mes soins : Il n’en est plus ; je veux que rien ne nous sépare.
NEMOURS, à part.
Ouels effroyables coups le cruel me prépare !
(.Haut.)
Écoute ! à ma douleur ne veux-tu qu’insulter ? Me connais-tu ? sais-tu ce que j’osais tenter ? Dans ces funestes lieux sais-tu ce qui m’amène ?
LE nrc. Oublions ces sujets de discorde et de haine ; Et vous, mon frère, et vous, soyez ici témoin Si l’excès de l’amour peut enq)orter plus loin ! Ce que votre reproche, ou bien votre prière. Le généreux Coucy, le roi, la France entière, Demanderaient ensemble, et ([u’ils n’obtiendraient pas, Soumis et subjugué, je l’offre à ses appas.
(.V Dangesto.)
De l’ennemi des rois vous avez craint l’hommage.
Vous aimez, vous servez une cour qui m’outrage.
Eh bien ! il faut céder : vous disposez de moi.
Je n’ai plus d’alliés ; je suis à votre roi.
L’amour qui, malgré vous, nous a faits l’un pour l’autre.
Ne me laisse de choix, de parti que le vôtre ;
Vous, courez, mon cher frère ; allez de ce moment
Annoncer à la cour un si grand changement.