486 A \ E K T ISS Ë M E N T.
Beuchot par le princo Labanof en 1844, c'est-à-dire une dizaine d'années après qu'il eut achevé son édition, et elle est encore dans la collection de cet éditeur conservée à la Bibliothèque nationale 1 . Nous avons fait quel- ques suppressions, bien moins nombreuses que celles opérées par M. Jouaust, ou du moins par l'autour de la copie qu'il a suivie; mais, nous ne le dissi- mulons pas, nous en avons fait quelques-unes. Ce n'est pas en publiant les œuvres de l'auteur de la Pucelle et de Candide qu'il eût été à propos de faire acte de pruderie exagérée; cependant, nous croyons qu'il y a en toutes choses une mesure qu'il ne faut point dépasser. Pour ne pas laisser ignorer au lecteur ce qui a déterminé nos suppressions, disons que nous avons éliminé tout ou presque tout ce qui a trait au libertinage contre nature dont on faisait alors un sujet de fréquentes plaisanteries qui aujour- d'hui ne paraissent plus tolérables. Ceux qui aiment les grivoiseries en ren- contreront encore de quoi copieusement se satisfaire.
L. M.
��Monsieur
Monsieur BEUCHOT,
116, rue de l'Université.
��Paris, ce 29 avril 18ii. Monsieur,
Il y a bien des années, je vous ai fait mention d'«M manuscrit de la main de Voltaire, qui se trouve à la Bibliothèque de l'Hermitage à Saint- Pétersbourg. Un de mes amis en ayant obtenu une copie, je l'ai appoiteo ici, afin de vous la communiquer. Veuillez me dire, je vous prie, si vous désirez l'examiner; je me ferai un plaisir de mettre cet exemplaire à votre disposition pour quelque temps. Ce manuscrit est intitulé le Sottisier.
Enchanté de saisir cette occasion de me rappeler à votre souvenir.
T. à v.
Le prince La iîanof,
52, rue Neuve-Saint-Augustin.
��1. Réserve, Z. Beuchot, 68 bis.
�� �