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ACTE I, SCÈNE III. 87

Vers 7. Je fais dessus moi-mêmeim illustre attentat Pour me sacrifier au repos de l'État. Que c'est un sort fâcheux et triste que le nôtre, De ne pouvoir régner que sous les lois d'un autre, Et qu'un sceptre soit cru d'un >i grand poids pour nous Que pour le soutenir il nous faille un époux !

Et Isabelle qui l'ait un illustre attentat sur elle-même, et uh sceptre qui est cru !

Vers 30. On vous obéira, qui qu'il vous plaise élire. Cela n'est ni élégant ni harmonieux.

Vers 33. Le rang que nous tenons, jaloux de notre gloire,

Souvent dans un tel choix nous défend de nous croire, Jette sur nos désirs un joug impérieux, etc.

Un joug impérieux jeté sur des désirs!

��SCENE III.

Vers I i. Mais quoique mon dessein soit d'y borner mon choix... Je veux en le faisant pouvoir ne le pas faire.

Quels vers! Nous avons déjà dit 1 qu'on doit éviter ce mot faire autant qu'on le peut.

Vers 23. Ce n'est point ni son choix, ni l'éclat de ma race, Qui me font, grande reine, espérer cette grâce.

Ce n'est point est ici un solécisme; il faut ce n'est ni son choix.

Vers 23. Je l'attends de vous seule et de votre bonté,

Comme on attend un bien qu'on n'a pas mérite. Et dont, sans regarder service ni famille, Vous pouviez faire part au moindre de Castille.

Au moindre de Castille est un barbarisme ; il faut au moindre guerrier, au moindre gentilhomme de la Castille. La plus grande faute est que cela n'est pas vrai. Elle ne peut choisir le moindre sujet de la Castille.

Vers 64. Tout beau, tout beau, Carlos; d'où vous vient cette audace ?

Tout beau, tout beau, pourrait être ailleurs bas et familier-, mais ici je le crois très-bien placé ; cette manière de parler est

1. Tome XXXI, page 331.

2. Voyez tome XXXI, pages 323, 403 et 453.

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