losophe, son ode doit être brûlée ; par l´inquisition. Ayez, je vous prie, la bonté de me l’envoyer.
On me mande que Bauche va imprimer Alzire. Je lui ai envoyé il y a quinze jours, Zaïre corrigée, pour en faire une nouvelle édition. Ce sera peut-être lui que vous choisirez pour l’édition de la Henriade ; mais c’est à condition qu’il imprimera toujours français par un a, et non pas un o. Il n’y a que saint François qu’on doive écrire par un o, et il n’y a que l’Académie qui prononce le nom de notre nation comme celui du fondateur des capucins.
J’ai trouvé l’opéra[1] de M. de La Bruère plein de grâce et d’esprit. Je lui souhaite un musicien aussi aimable que le poëte.
J’ai écrit à gentil Bernard, pour le prier de m’envoyer ce qu’il aura fait de nouveau. Adieu, l’ami des arts et le mien.
P. S. La comédie du B…[2] est de Caylus. Voulez-vous bien me la faire tenir ? Envoyez-la chez Demoulin. Je ferai le bien que je pourrai au petit Lamare ; mais il faudrait qu’il fût plus sage et plus digne de votre amitié, s’il veut réussir dans le monde.
Mon cher abbé, vous avez grande raison d’être plus content du jeune homme à qui vous avez donné de l’argent que du sieur Lamare, et je crois leurs caractères fort différents. Je crois dans l’un encourager la vertu ; je ne vous dis rien de l’autre : vous le connaissez ; c’est à vous d’en juger.
Je vous prie de mettre une douzaine de livres de café dans le ballot que vous voulez bien m’envoyer : je vous serai très-obligé.
Je compte que vous m’enverrez incessamment au moins un de mes portraits. Mandez-moi un peu, mon cher abbé, ce qu’on fait de mon maigre visage. Je ne m’y intéresse guère, mais mes amis en ont quelque envie, parce qu’il appartient à un homme dont ils connaissent le cœur.
Je vous prie, si vous avez de l’argent à moi, de donner cent livres à M. Berger, qui vous rendra cette lettre, et, si vous ne les avez pas, de vendre vite quelqu’un de mes meubles pour les lui donner, dussiez-vous lui donner cinquante livres une fois et cin-